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In Bombay, more than 40% of the population lives in slums. About fifteen years ago, the Indian authorities decided to set up a "slum rehabilitation" plan, which consists of moving the poor living in the slums from the centre of Bombay to the outskirts. But behind this project lies a very juicy real estate market for developers who walk hand in hand with the government. The land is worth gold. Of course, they try to boast the merits of the project: replacing the slums with shopping centres, business districts or any type of infrastructure to develop and beautify India's economic capital. But in order to evict the inhabitants, the authorities have not hesitated to use force and falsify permits to speed up the process. In a system that is still caste-based, the poor are often deprived of rights because they are considered to be the least privileged.

For example, this real estate speculation, which does not say its name, has given rise to dozens of resettlement colonies around Bombay. Lallubhai Compound, one of the largest resettlement colonies in the Bombay metropolitan area, was dug up in 2004. Nearly 8,000 families from different parts of the city now live in this 65-bar vertical slum. These buildings, damaged by mould due to humidity and high temperatures but mostly due to poor building materials, seem to have been built 60 years ago. However, the main problem remains the living conditions with the lack of access to running water and the absence of a garbage collection system. In addition, youth unemployment is one of the main causes of delinquency.

By trying to pass off this economic project as a social project to rehabilitate the population living in shantytowns, the government has only shifted the problem. Yesterday's shantytowns in the centre of Bombay have become today's ghettos on the outskirts.




FR


À Bombay, plus de 40% de la population vit dans des bidonvilles. Depuis une quinzaine d'années, les autorités indiennes ont décidé de mettre en place un plan de « réhabilitation des bidonvilles » qui consiste déplacer les pauvres vivant dans les bidonvilles du centre de Bombay vers la périphérie. Mais derrière ce projet se cache en réalité un marché immobilier très juteux pour les promoteurs qui marchent main dans la main avec le gouvernement. Le terrain vaut de l'or. Bien évidemment, ces derniers tentent de vanter les mérites du projet : remplacer les bidonvilles par des centres commerciaux, des quartiers d'affaire ou tout type d'infrastructures pour développer et embellir la capitale économique de l'Inde. Mais afin d'expulser les habitants, les autorités n'ont pas hésité à employer la force et falsifier des autorisations pour accélérer la procédure. Dans un système encore régit par les castes, les pauvres sont bien souvent dépourvus de droits car considérés comme des moins que rien.

Ainsi, cette spéculation immobilière qui ne dit pas son nom a laissé apparaître des dizaines de colonies de réinstallation autour de Bombay. Lallubhai Compound, l'une des plus grande colonie de réinstallation de l'agglomération de Bombay, est sorti de terre en 2004. Ce sont près de 8 000 familles venant de différents quartiers de la ville qui vivent désormais dans ce bidonville vertical de 65 barres. Ces batiments, endommagés par les moisissures en raison de l'humidité et des hautes chaleurs mais surtout en raison des mauvais matériaux de construction, semblent avoir été construits il y a 60 ans. Cependant, le principal problème reste les conditions de vie avec le manque d'accès à l'eau courante et l'absence de système de collecte d'ordures. En outre, le chômage chez les jeunes est l'une des causes principales de la délinquance.

En essayant de faire passer ce projet économique pour un projet social de relogement de la population vivant en bidonville, le gouvernement n'a fait que déplacer le problème. Les bidonvilles d'hier du centre de Bombay sont devenus les ghettos d'aujourd'hui en périphérie.

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